L'automatisation et l'humanité

Société
Winterwise Mercis reçus : 9
le 5/10/17, édité le 5/10/17
Depuis l'industrialisation, les machines ont commencé, à notre plus grand intérêt, à effectuer le travail manuel à la place de l'homme.
Depuis une dizaine d'année, le rythme de croissance s'est accéléré à un rythme effréné.
Nous avons des voitures sans conducteurs, des restaurants sans serveurs, des supermarchés sans caissiers, des banques sans conseillers, ...
Beaucoup d'inquiétudes sont soulevées en constatant la tendance, est-ce que l'automatisation va remplacer tous nos emplois ? Y a t-il seulement une chose que la machine ne sera pas en mesure de faire à notre place ? Serons-nous seulement en mesure de stopper cette croissance si elle devenait néfaste à l'humanité ?

Pour reprendre la citation de William Gibson, auteur de science-fiction américain :

"The future is already here — it's just not very evenly distributed."

En français:

"Le futur est déjà là — il n'est juste pas très équitablement réparti."

L'écart se creusera davantage lorsque les riches pourront faire profit de leur activité, sans redistribuer l'argent aux travailleurs, et lorsque ces mêmes travailleurs devront s'arracher le droit d'occuper les seuls postes que les machines n'auront pas encore remplacé.

Ne serait-il pas temps de se demander vers quel destination nous allons, plutôt que de se contenter de la satisfaction de courir en avant ?

Je vous mets aussi deux vidéos, qui couvrent l'état de l'industrialisation et de ces questions mieux que je ne le pourrais.

Humans Need Not Apply, de la chaîne CGP Grey : 



Will Robots Take Our Jobs?, de la chaîne 2Veritasium: 



Il est intéressant de noter que 3 ans seulement séparent la publication de ces vidéos, et un grand tournant commence à arriver, l'intelligence artificielle séduit les industriels par ses applications potentielles, tellement qu'ils en mettent partout. Dans seulement deux ans, il sera probablement rare de trouver un nouveau produit qui n'aura pas la capacité d'apprendre, et de bénéficier instantanément de tout l'apprentissage de ses générations précédentes. 

Que pensez-vous de cette question majeure, ce problème social qui se profile ?
Que pensez-vous qu'il se profile au crépuscule de cette décennie, à l'aube de ce siècle ?

Ma réaction : 😯 😔 😠 2👏

Réponses (3)
Neo Mercis reçus : 1
le 5/10/17, édité le 5/10/17
1
Depuis les année 80 et les nouvelles technologies on ne cesse de prédire la fin du travail, mais pourtant on n'a jamais autant travailler et on a même inventer des métiers inutiles...
Le travail moderne est issu du productivisme, pour que le productivisme marche il faut des consommateurs, beaucoup de consommateurs. Un consommateur c'est quelqu'un qui a des richesses pour consommer, richesse qu'il obtient en travaillant, en vendant son temps à une entreprise.

Petite exemple:
Marcel travail sur une chaine de montage de voiture, toute le journée il installe des part-brise a la chaine. A la fin du mois on échange le temps qu'il a donné contre de l'argent qui vient des bénéfice de l'entreprise. Cette argent va lui servir a consommé d'autres produits (produit qu'il n'a pas forcement besoin, une télé 4K par ex).
Tout le système repose sur Marcel qui redonne les sous qu'il a gagné, ces sous redeviennent des bénéfices et il seront redistribuer plus tard au employer de l'entreprise de télé.
Sans le consommateurs le système s'effondre, le productivisme n'a plus de raison d'exister..

Donc je ne me fait pas trop de soucis pour l'avenir, l'IA et toutes les avancés technologiques seront utilisé de manière a ce qu'il y ai toujours des esclaves employés dans les entreprises.
Peut-être que dans 200 ans nous modifierons le système mais pour l'instant il y aura de plus en plus d'inégalité...
Winterwise Mercis reçus : 9
le 5/10/17
1
Le consommateur ne sera pas complètement remplacé, seul les emplois le sont.
Le système repose sur le fait que le consommateur redonne son argent aux sociétés pour financer le travail de production d'un autre produit qu'il va à nouveau acheter. Mais si l'entreprise a besoin de moins de main d'oeuvre pour le produire, alors il a aussi moins besoin de consommateur pour l'acheter mais conserver la clientèle augmente les bénéfices, autant de raisons de moins dépendre du consommateur tout en continuant à lui donner l'envie d'acheter, à lui de s'en procurer les moyens.

Par exemple, l'idée d'un revenu universel fait également son chemin, certains considèrent que la principale raison d'adoption de ce système serait pour conserver le parc de consommateur et non pour le coté social.

De plus, le productivisme d'aujourd'hui ne repose pas sur les consommateurs lorsqu'on regarde la main d'oeuvre, la majorité n'est pas celle qui va acheter le produit. La production est réalisée à l'étranger. C'est une autre question sociétale également. 

Mais si l'on remplace cette chaine de production par des machines, les consommateurs occidentaux, eux, continueront à acheter, parce que les postes qu'ils occupent sont majoritairement dans le commerce et le service, qui tournent avec le financement régulier, aux abonnements et contrats. 
Et lorsque leurs métiers seront remplacés, ce sera parce que les cadres, ingénieurs et chercheurs, n'auront pas non plus à payer autant pour des services automatisés, mais eux même continueront à acheter les produits qu'ils conçoivent, c'est une transposition de la nature du travail, qui peut arriver.
Et je doute qu'on maintienne la disparité des richesses, même en tant qu'entreprise, s'il s'avère plus rentable d'employer une intelligence artificielle ou une chaine automatisée.

Ce ne sera pas le problème des ces entreprises individuellement, de prime abord, ce sera les consommateurs qui ne pourront plus acheter les produits qui vont faire pencher la tendance, ou peiner à trouver les moyens de conserver le niveau de confort qu'ils ont connu.

KLost Mercis reçus : 0
le 6/10/17
faire disparaitre les metier pénible est une mauvaise chose ?
le travail est t'il indispensable ?
si oui pourquoi les gens qui font justement les metiers qui vont se faire automatiser voient le travail comme une corvée ?

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