"Cœur de pierre"

Relation
L'auteur
le 28/2/17
Depuis 4-5 ans maintenant, j'ai d'assez grave problèmes de famille. Je suis assez renfermée comme fille (je l'ai toujours un peu été), mais je le deviens de plus en plus.
Je fais du thèâtre, ça m'a beaucoup aidé à sortir de ma bulle, mais à cause de "tout ça", je me renferme comme avant.
Mais là n'est pas le sujet, le sujet est que... Je me demande comment je fais pour en avoir (excusez mon langage) rien à foutre de tout. Ça va même jusqu'à en avoir rien à faire des gens, de ma famille... C'est grave, pour moi et mes proches, mais je n'arrive pas à leur montrer que je les aime, c'est même impossible pour moi ce mot "aimer" pour ma famille. Je suis plus présente pour mes amis et mon copain que ma famille, et je m'en veux beaucoup pour ça. Je n'arrive pas à montrer de l'attention envers ma famille, je ne l'aime pas, j'ai beaucoup de mal à communiquer avec eux aussi.
J'ai le droit à beaucoup de reproches pour mon comportement, mais c'est au dessus de moi, je n'y arrive pas.
Et par tout hasard, est-ce que quelqu'un pourrait m'expliquer avec ses propres mots ce qu'est l'hystérie ? Car j'ai du mal à comprendre...

Ma réaction : 😯 😔 😠 👏

Réponses (7)
Winterwise Mercis reçus : 9
le 28/2/17
2
Bonjour,
À la lecture de ton témoignage, je peux simplement te dire que je m'y retrouve un peu, dans cette absence d'attachement avec la famille. de se dire ne pas les aimer, je pourrais également passer plusieurs années sans nouvelles de leur part que cela ne me dérangerait pas.
Je pense simplement que certaines personnes n'ont pas le même rapport à la famille que ceux-ci le voudraient et bien que ça puisse créer des conflits entre proches, c'est bien à toi de décider de qui tu veux voir dans ta vie. Alors oui, les reproches iront en continuant s'ils ne veulent pas accepter ce détachement, je ne sais pas si tu es majeure ou non, mais à partir de là, tu seras en droit de décider pour toi et de ne pas avoir de compte à leur rendre.
Si je n'avais qu'un conseil à donner, même s'il n'est que peu salvateur, ce serait de tenter jusqu'au bout, sans se soumettre, de rester en bon terme. Dis toi que ce qu'ils disent, même si peut-être vrai pour eux, ne l'est pas forcément pour toi. Cherche l'indépendance et le recul, pour que ce qu'ils disent ne t'atteigne pas et que tu arrives de mieux en mieux à prendre soin de toi sans être affectée par leurs attentes.
L'auteur
le 28/2/17
Voilà, c'est tout à fait ça, l'absence d'attachement envers les proches.
Quand je pars chez des amis, ou même ne serait-ce qu'à l'internat au lycée (j'ai 16 ans), je ne ressens absolument pas le besoin de prendre des nouvelles de qui que ce soit. Si je le fais, je ne me sens pas à l'aise du tout, j'ai l'impression de "forcer".
Et j'ai toujours été un peu indépendente, même si je suis perdue au moindre petit truc, mais j'aime apprendre seule, être seule, sans avoir personne qui me dit quoi faire et où aller.

Merci beaucoup pour ta réponse !
Anonyme
le 28/2/17
2
L'hystérie c'est pas simple à définir, mais de façon grossière c'est une névrose qui se manifeste à travers des réactions excessives, ça peut être des sautes d'humeur etc, par exemple et prendre parfois une forme "dramatique" (< au sens théâtral, en fait, mais j'ai toujours trouvé le terme dramatique mieux adapté ici ahah), et puis ça peut être lié à une forme d'hypersensibilité. Je sais pas si ça t'aide, et si quelqu'un veut me corriger ou approfondir, faites vous plaisir, je trouve toujours ça complexe de mettre des mots là-dessus. Pour le reste, navrée, je sais pas trop quoi te dire. Est-ce que tu as essayé de leur en parler ? Enfin, je veux dire par là que tu ne peux pas te forcer à prétendre que tu les aimes pour leur faire plaisir si ce n'est pas le cas. Mais tu peux peut-être trouver au moins un membre de ta famille à qui expliquer ton comportement ? Et si ça peut te rassurer, je trouve pas ça choquant, tu as simplement l'air indépendante et peut-être que tu te tourneras davantage vers ta famille plus tard. Pour l'instant le mieux est peut-être de prendre du recul pour pouvoir t'expliquer tranquillement. Si tu continues à tout renfermer, tu vas finir par étouffer. Enfin, je ne suis pas sûre d'avoir saisi correctement le problème, donc bon. Mais j'espère que tu t'en sortiras, en tout cas.
L'auteur
le 28/2/17
J'ai moi-même du mal à mettre des mots sur mon problème, car c'est en un cas une accumulation de tout: tristesse, colère, peur... Vraiment tout.
C'est lié à mes parents, tout est lié à ça, tant que je serai encore chez eux et "ici" dans ma "ville", je ne vois pas comment je pourrai aller mieux.
Tu m'as demandé aussi si j'avais essayé de leur en parler, euh'm, la communication n'est pas mon fort, je suis trop sensible. Et même la communication entre nous dans la famille est impossible. On n'arrive pas à se parler, aucun de nous.
Et je n'ai aucun moyen de communiquer avec mes cousines, grands-parents, oncles, tantes... Car chacun est dans son truc à s'en foutre pas mal les uns des autres.
Et pour l'hystérie, je te remercie car je crois que je fais des crises. Un rien peut m'énerver au point que j'en devienne violente alors ça m'effraie un peu...
Anonyme
le 28/2/17
2
Bonjour toi!

Alors écoute je me retrouve totalement dans tous tes dires, que ce soit une situation familiale difficile, des problèmes avec sa ville ou autre, ce renfermement de plus en plus sérieux, cette difficulté à donner un sens au mot "amour", de se complaire seul et ne jamais ressentir le manque de quiconque, pourtant cette grande sensibilité etc....

Tout ce que je peux te dire selon mon propre vécu, c'est:
Courage. Tu vas certainement avoir des moments difficiles; d'autant plus que tu me semble dans l'adolescence et donc la recherche d'identité est fragile et difficile; tous ces questionnements peuvent malheureusement te faire basculer plus bas. Prends bien soin de toi, de ton moral, de ta santé mental. Aime toi, tu n'es pas monstrueuse pour cette impression de manque de sentiments affectifs; n'écoute pas ce que tes parents pourront te dire afin de te mener plus bas. Beaucoup de gens sont comme toi. Courage. Tu n'es pas mauvaise pour autant, ni anormale.

Et tu verras, tu connaîtra certes de grands moments de doutes, mais je te jure que le temps arrangera tout. J'étais comme toi à croire que je suis destinée à ça. Je suis toujours très peu émotive, mais le temps m'a tout de même aidé à être plus en phase avec moi-même. Ça pourra prendre quelques années mais tu en verras le bout, tu sauras vivre avec ça. Pour l'instant tu es perturbée parce que la société a fait que tu te crois anormale et monstrueuse. Mais ce n'est pas le cas.
L'auteur
le 28/2/17
Je ne ressens aussi nulle envie d'être avec ma famille. Je passe mes journées enfermées dans ma chambre, j'ai du mal à sortir.
Les seules fois où je sors sont quand mes amis viennent me tirer dehors en sonnant chez moi, ce qui est rare quand même, mais c'est tout ce qui me pousse à sortir. Je ne mange quasiment pas aussi...
Anonyme
le 21/3/17
Bonsoir à toi, je me retrouve dans ce que tu as écrit. J'ai eu le déclic il y a quelques semaines en essayant de les remercier pour tout ce qu'il avait pu faire en 16 années pour moi et leurs dire ce que je ressentais pour eux.. Et la j'ai eu un énorme trou, je ne savais pas quoi leurs dire et je ne voulais pas mentir et écrire des choses que je ne ressentais pas. Je me pose énormement de questions depuis.
Je suis comme toi, quelqu'un qui a toujours était renfermé dans sa bulle. Je me suis jamais senti à ma place dans ma famille (j'ai été adopté), j'ai toujours eu l'impression d'être differente, de n'avoir aucun point commun avec eux. J'ai rarement cherché à me rapprocher d'eux et le peu que j'ai essayé a été un énorme échec. Alors qu'avec mes amis, ils ont seulement appris recemment que j'avais été adoptés (meme si je le sais depuis que je suis toute petite), j'osais pas leurs dire. Et je pense que le fait de voir qu'une fois qu'ils ont appris qu'ils en avaient rien à faire. Qu'ils m'appréciaient comme j'étais, et qui ne changeaient pas vis à vis de moi, fait que je les apprécient plus que tout au monde. Alors qu'avec ma famille c'est différent, il y a eu beaucoup de problèmes familiaux à mon arrivée qui fait que interieurement j'ai l'impression d'avoir tout changé dans leurs vies et j'ai parfois le sentiments qu'ils cherchent à me le faire comprendre. Ce n'est pas grand chose, mais ça met une très grandes barrières entre eux et moi, je sais que plus tard ma vie ne sera pas modifier sans mes parents. Et ça me fait mal d'écrire ça, mais c'est malheureusement la vérité.

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