Agression sexuelle

Sexualité
L'auteur
il y a 11 mois, édité le 18/5/23
Bonjour.

Cela fait depuis le mois de Janvier que je vis une situation extrêmement compliquée psychologiquement. Et, précision importante, je suis le coupable présumé dans cette histoire.
Avant de vous expliquer les faits, petite mise en contexte. Cela risque d'être assez déconstruit car j'écris en suivant le fil de ma pensée.

Je crois que je n'ai jamais eu un rapport sain et normal à la sexualité. Dès l'âge de 12 ans je me masturbais quotidiennement, et pour me faire plaisir j'imaginais des choses assez extrêmes. Plus tard vers l'âge de 15 ans j'ai commis des actes de voyeurisme, sans en saisir la gravité. Enfin tout ça pour dire que ma morale sexuelle n'etait (et je pense n'est toujours pas) normale. Mais qu'on soit d'accord, jamais je n'ai eu comme pensée de commettre des actes immoraux/illégaux, j'ai juste des envies sexuelles trop fortes. En fait, j'ai l'impression que j'ai toujours eu une maturité sexuelle et émotionnelle bien en deçà de celle que je devrait avoir à mon âge.
Aujourd'hui j'ai la vingtaine et je sens qu'il y a encore des envies sexuelles fortes et des pensées assez inavouables qui me traversent l'esprit trop souvent. Petite précision : je n'ai jamais eu de rapport amoureux ou sexuel. Je pense que cela joue et me pèse.

Maintenant venons-en aux fait.

J'ai un petit frère qui a 4 ans de moins que moi. Lorsque nous étions plus petits (moi pré-ado/ado), il nous est arrivé 3-4 fois d'avoir des interactions sexuelles "légères" entre nous (mime d'une sodomie alors que nous prenions un bain ensemble, coup de langue succinct sur le pénis, etc ...) Lui et moi, évidemment, ne comprenions pas du tout la gravité des actes. Quant à moi, je comprenais la nature des actes mais pas leur "symbolique" si je puis dire, je ne voyais pas ça comme de actes sexuels, enfin je veux dire que pour moi ça ne "comptait pas". C'etait juste pour s'amuser, il y avait une sorte d'excitation à faire un acte réservé aux adultes. Mais il n'y avait pas de quête purement sexuelle de jouissance ou de plaisir. Le fait le plus marquant est une fois où je devais avoir 16 ans et mon frère 11-12 ans : nous étions dans la salle de bain et je ne sais plus exactement comment on en est arrivés là mais mon frère s'est retrouvé à genoux et a pratiqué un acte de masturbation sur moi, pendant une dizaine de secondes. Je tiens à preciser qu'il n'y a eu aucune violence ou menace de ma part. je crois juste qu'en discutant juste avant tous les deux on se serait dits "ce serait marrant d'essayer" ou un truc dans le genre. L'acte était vraiment fait d'un commun "accord".

Voilà pour les faits purement matériels. Maintenant pourquoi je décide de prendre la parole aujourd'hui ? Car je ne sais plus quoi faire. Je suis dans une véritable détresse psychologique que je dois masquer au quotidien à mes amis, ma famille et mes collègues. Je vais vous expliquer pourquoi je ressens cette détresse : 

Jusqu'à aujourd'hui, je ne repensais que rarement aux actes, préférant les oublier en me disant "c'est bon c'est pas grave, ça ne peut pas être considéré comme des agressions car il n'y a pas eu violence. Et puis j'étais mineur, c'est excusable". Seulement voilà, j'ai découvert au mois de janvier que les actes commis étaient punissables car étant commis sur un mineur de 15 ans, qui ne peut être considéré comme consentant. J'ai donc à partir de là déjà ressenti une énorme culpabilité, mais aussi énormément fouillé sur internet pour arriver à trouver des cas similaires pour savoir comment la justice a jugé ces actes. Et il semblerait que je puisse échapper à une condamnation, ou en tout cas obtenir une peine plus légère, si on applique le principe de l'élément moral : il n'y a pas d'infraction sans intention de la commettre. Qui plus est, ici, il s'agit d'actes de nature sexuelles qui sont réalisés sans conscience de leur gravité/illégalité et sans volonté de faire du mal. On peut considérer que j'étais non discernant d'une certaine manière, mais aucune certitude.
Je pourrai juste ne rien dire et en rester là. Le problème c'est qu'il y a 2 ans, mon frère (qui avait 15 ans) m'a fait une confidence en me disant je cite : qu'il "avait des souvenirs par rapport à la bite" mais qu'il ne sait pas si c'était vrai ou pas. Il semblait assez gêné d'en parler mais sans montrer une véritable inquiétude. Il semblait juste considérer les actes comme bizarres et inhabituels mais sans plus. Ce qui était mon cas jusqu'il y a peu ! 

Tout ça pour dire que mon but premier est de protéger mon frère, je ne veux pas qu'un jour il se persuade que ces événements ce sont vraiment passés, qu'il garde ça pour lui et me voie comme un monstre, et que cela puisse le plonger dans une dépression profonde, voire pire.
J'ai déjà réfléchi à lui en reparler, en expliquant ce que je vous explique là, pour lui faire comprendre que je ne pensais pas à mal etc et que lui n'a aucune raison de se sentir coupable. Mais en faisant ça, j'ai peur qu'il ne comprenne pas, ou même qu'il se souvienne des évènements alors que si ça se trouve il avait fini par les oublier. Le cas de figure de l'oubli serait le meilleur, car il ne souffrirait pas, et donc par extension je ne souffrirait plus non plus. Sauf que je ne sais pas comment savoir s'il se souvient des évènements ou pas. Je n'ai aucune certitude.
Admettons que je lui en parle. Dois-je le laisser "seul" avec ce nouveau poids à porter (se dire que son frère risque la prison ça doit être très dur à vivre), ou dois-je également en parler avec mes parents, qui eux ne se doutent évidemment de rien. J'ai trop peur de provoquer un choc et de les amener dans une détresse psy. 

Donc pour l'instant je ne fais rien. Je reste dans un statut quo. Mais j'en ai marre de cette situation car je ne fais que ruminer sur la bonne attitude face à tout ça. Cela me cause ENORMEMENT de stress.

Donc que faire, aller voir un psy ? le problème étant que je crois qu'ils peuvent briser le secret professionnel lorsque des mineurs de 15 ans sont victimes. La loi est assez floue là dessus, et je ne veux pas prendre le risque de me faire dénoncer par mon psy. Me dénoncer directement ? je n'imagine pas les conséquences. Déjà pour ma famille, même s'il n'y a pas condamnation, je serais stigmatisé par les gens ne voulant pas comprendre, et ils le vivront mal. Je ne veux pas leur infliger ça. Le nombre de conséquences d'une condamnation sont énormes. Et je ne veux pas gacher ma vie en allant en prison, surtout que la justice n'est pas une vérité absolue, je ne veux pas mettre ma vie entre ses mains.
Enfin voil

Ma réaction : 😯 😔 😠 👏

Réponses (1)
L'auteur
il y a 11 mois, édité le 18/5/23
Suite : Je rajoute ici les éléments que je n'ai pas pu mettre dans le 1er message
Enfin voilà, je recherche de l'aide et/ou du soutien. Merci. Egalement, quelque chose que j'ai oublié de dire, il existe dans le droit quelque chose que l'on appelle l'imunnité familiale : mes parents et mon frères ne seront pas tenus de me dénoncer quand ils apprendront mes actes. Puis-je donc partir sur l'option de leur en parler, au risque de détruire mes relations avec eux et donc peut etre ma vie ? Je me suis promis de ne pas mettre fin à mes jours, mais parfois c'est dur de ne pas y penser sérieusement. J'aimerai que tout le monde pense comme moi, qu'il faut aider avant de condamner. Merci d'avoir pris le temps de me lire.

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